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16a FLORE DES ANTILLES, quisition, pour S. Domingue, doit lire regardee comme un des moyens de restauralion de cette malheureuse colonic, il sera bon de se procurer les differentes especes de Cannes dont parle M. de Cossygni, dans son ouvrage intitull: Moyens d'amelioration et de restauralion propo ■ . olonies. II se trouvera sans doute des qualitls de terres, des expositions auxquelles elles conviendront mieux que d'autres. Ceux qui ont habit! S. Domingue et qui ont observl, savent de combien different entre eux certains cantons, souvent tres-peu lloignls les uns des autres; tel est noyl par des pluies qui se rlpetent tous les jours pendant deux a trois heures, pendant six mois; tel autre est dlsoll par une slcheresse opini&tre qui dure presque toute Pannle, et qui feroit tout perir, si Fon n'avoit recours aux frlquens arrosages; tel autre est sujet a des pluies chroniques, venant de la partie du nord, qui durent quelquefois deux et trois mois, et souvent douze a quinze jours conslcutifs. Les deux especes de Cannes hatives dont parle M. dc Cossygni, sous la denomination d'Arylliet Rarikarimbou, prescntcnt en appa- rence de grands avantages, pouvant Itre roulees six mois apres Itre plantles ( ce qui me paroit bien extraordinaire) : mais jusqu'a ce que Pexplrience vienne a Fappui de cet avantage , je crois que nous devons pilferer, a S. Domingue, la canne jaune de Bourbon : je ne penserois peut-ltre pas ainsi pour des climats plus froids, tels que la Louisiane, ou les chaleurs ne se faisant seniir que pendant cinq a six mois de Pannle, une espece de canne qui peut dans cet espace de temps parvenir a maturitl, est rlellement prlcieuse et est a prl- flrer a celles qui, exigeant un an ou plus, plriroient par le froid de Fhiver. II ne seroit pas difficile de prouver que les Cannes de Bourbon ou de Ta'iti donneront a S. Domingue, dans un an et dans une seule rlcolte, bien plus de sucre que les Cannes hatives ne pourroient en donner par leurs deux rlcoltes, dans le mime espace de terre et le fineme temps. D'apres la description de M. de Cossygni, les canncs hatives n'ont que quatre pieds de haut;sur quoi il fautretrancher au moins un pied et demi du sommet de la tige, qui n'acquiert jamais le degrl de maturitl necessaire pour produirc du sucre. Voila done la tige saccharifere rlduite a deux pieds et demi au plus : le reje-
Contributor | Tussac, F.-R. de (Fr.-Richard) |
Date | 1808-1827 |
Format | image/jpeg |
Format-Extent | 4 v.; col plates; 54 cm |
Identifier | 19969920 |
Language | lat |
Publisher | Parisiis, Apud auctorem et F. Schoell |
Relation-IsVersionOfURI | http://opac.nybg.org/record=b1077127 |
Rights | For rights and permissions, please contact the LuEsther T. Mertz Library - http://www.nybg.org/library/ |
Source | lf QK225 .T8 t.1 |
Subject |
Plants--West Indies Plants--West Indies--Floras |
Title | Flora Antillarum; seu, Historia generalis botanica, ruralis, oeconomica vegetabilium in Antilles indigenorum, et exoticorum indigenis cultura adscriptorum; secondum systema sexuale Linnaei, et methodum naturalem Jussiaei in loco natali elaborata, iconibus accuratissime delineatis et coloratis illustrata |
Volume, number | Volume 1 |
Type | text |
Master file storage | Mertz Library SAN |
Master file format | image/tiff |
Master file dpi | 600 |
Scanner used | Jenoptik |
Software | Photoshop CS3; GIMP |
Notes | Vol. 2-4 have title: Flore des Antilles. Pritzel (2nd ed.) 9586 |
CONTENTdm file name | 2156.cpd |
OCLC number | 219822604 |
Title | pg162 |
Transcript | 16a FLORE DES ANTILLES, quisition, pour S. Domingue, doit lire regardee comme un des moyens de restauralion de cette malheureuse colonic, il sera bon de se procurer les differentes especes de Cannes dont parle M. de Cossygni, dans son ouvrage intitull: Moyens d'amelioration et de restauralion propo ■ . olonies. II se trouvera sans doute des qualitls de terres, des expositions auxquelles elles conviendront mieux que d'autres. Ceux qui ont habit! S. Domingue et qui ont observl, savent de combien different entre eux certains cantons, souvent tres-peu lloignls les uns des autres; tel est noyl par des pluies qui se rlpetent tous les jours pendant deux a trois heures, pendant six mois; tel autre est dlsoll par une slcheresse opini&tre qui dure presque toute Pannle, et qui feroit tout perir, si Fon n'avoit recours aux frlquens arrosages; tel autre est sujet a des pluies chroniques, venant de la partie du nord, qui durent quelquefois deux et trois mois, et souvent douze a quinze jours conslcutifs. Les deux especes de Cannes hatives dont parle M. dc Cossygni, sous la denomination d'Arylliet Rarikarimbou, prescntcnt en appa- rence de grands avantages, pouvant Itre roulees six mois apres Itre plantles ( ce qui me paroit bien extraordinaire) : mais jusqu'a ce que Pexplrience vienne a Fappui de cet avantage , je crois que nous devons pilferer, a S. Domingue, la canne jaune de Bourbon : je ne penserois peut-ltre pas ainsi pour des climats plus froids, tels que la Louisiane, ou les chaleurs ne se faisant seniir que pendant cinq a six mois de Pannle, une espece de canne qui peut dans cet espace de temps parvenir a maturitl, est rlellement prlcieuse et est a prl- flrer a celles qui, exigeant un an ou plus, plriroient par le froid de Fhiver. II ne seroit pas difficile de prouver que les Cannes de Bourbon ou de Ta'iti donneront a S. Domingue, dans un an et dans une seule rlcolte, bien plus de sucre que les Cannes hatives ne pourroient en donner par leurs deux rlcoltes, dans le mime espace de terre et le fineme temps. D'apres la description de M. de Cossygni, les canncs hatives n'ont que quatre pieds de haut;sur quoi il fautretrancher au moins un pied et demi du sommet de la tige, qui n'acquiert jamais le degrl de maturitl necessaire pour produirc du sucre. Voila done la tige saccharifere rlduite a deux pieds et demi au plus : le reje- |
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